Stellantis va explorer la piste de l’utilitaire à hydrogène, dans son usine d’Hordain

Cascade d’actualités, en ce début d’année 2022, à l’usine Stellantis d’Hordain, qui produit les utilitaires qui répondent au doux nom de K-Zéro, sous six marques différentes. Un atelier de batteries a été installé, la directrice est sur le départ, et une expérimentation sur l’hydrogène devrait être menée.

Fin 2021, le groupe Stellantis a accéléré discrètement l’électrification à marche forcée d’une partie de sa gamme : adieu les versions thermiques des « ludospaces » et utilitaires moyens véhicules particuliers, disponibles uniquement en électrique au 1er janvier 2022. Exit donc les déclinaisons familiales des Citroën Berlingo et Peugeot Rifter à moteur à explosion.

Même régime pour les Citroën SpaceTourer et Peugeot Traveller VP qui, à leur lancement, étaient positionnés (surtout chez Peugeot) pour manger du Volkswagen et du Mercedes sur le marché des navettes « business » haut de gamme. Les familles très nombreuses et les transporteurs de VIP attirés par les trois longueurs disponibles et les différentes configurations possibles de 6 à 9 places n’ont plus que de l’électrique à se mettre sous la dent. Comptez au minimum 56.700€ pour un Citroën ë-SpaceTourer qui offre pour ce tarif jusqu’à 221 km d’autonomie (norme WLTP), selon le constructeur (batterie 50 kWh). Il y a aussi la batterie de 75 kWh, mais c’est plus cher.

Ce choix concerne directement l’usine d’Hordain, qui produit selon « La Voix du Nord » 601 véhicules par jour, dont 144 électriques. La fabrication d’utilitaires électriques a commencé fin 2020 à Hordain, décision qui a fait du site nordiste un pionnier dans le groupe.

Aujourd’hui, rien ne change pour l’essentiel de la production, des utilitaires à moteur thermique. Mais ça en dit long sur le virage électrique que prend l’usine, dotée depuis fin 2021 d’un atelier d’assemblage de batteries. Stellantis voit encore plus loin. Dans un entretien accordé à « La Voix du Nord » au sujet de son départ, la directrice de l’usine, Alexandra Thevenin, indiquait même qu’avant la fin de l’année, une expérimentation de transformation d’une véhicule électrique en véhicule à hydrogène allait être entreprise. Sans plus de détails sur la possible suite commerciale à donner à cette aventure.

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