J’ai eu la chance de suivre un convoi peu conventionnel dans Béthune. Une vieille voiture américaine sur un plateau. Et je m’en veux d’avoir buté un moment sur l’identité de la belle endormie.

La vision d’une vieille voiture américaine pleine de poussière sur un plateau me file la banane. J’imagine la possible sortie de grange, la transaction pas aisée, le trajet de l’auto et son histoire depuis les États-Unis jusqu’à son possible sauvetage…

Je n’ai vu que trop rapidement le profil de l’auto avant de prendre malgré moi le convoi en filature, n’ayant donc que son séant sous les yeux pendant quelques kilomètres. J’ai bien tenté de dénicher le moindre détail mettant sur la piste de l’identité de l’auto… J’ai lamentablement séché.

Deux ou trois rapides recherches sur Internet ont finalement caphté : c’est une Ford Thunderbird de troisième génération, post 1964. J’aurais dû faire le rapprochement avec le film Thelma et Louise, de Ridley Scott, sorti en 1991. Thelma et Louise, deux copines, programment un week-end et s’échappent au volant d’une Thunderbird de troisième génération.

On voit suffisamment la voiture dans le film pour retrouver illico cette rampe de feux arrières caractéristiques.

Cette génération de Thunderbird a été lancée la même année que la Mustang et succède à une auto dont le style futuriste s’était distingué à l’époque. Comprenez la difficulté de sortir du lot.

Et à ma décharge, cette génération là est passé entre les mailles du filet de mon biberonnage à la passion automobile. Tout gosse, je possédais plusieurs générations de Thunderbird miniatures : la première, rouge, au 1/32e de Majorette, la deuxième (bleue à capote blanche fermée) au 1/43e de Solido, et enfin la neuvième génération (rouge à peu près) de Majorette au 1/64e.

Heureusement que le cinéma puis le hasard m’ont remis sur la piste de cette élégante Thunderbird, toujours imposante mais relativement sobre !