ESSAI – Restylée, la nouvelle Audi A4 Avant est la synthèse quasi parfaite

Les berlines classiques sont en train de se faire manger tout cru par les SUV. Une espèce en voie de disparition ? Même dans la gamme Audi. L’élégante A4 tente de résister avec un restylage plus profond qu’il n’y paraît.

L’A4, chez Audi, c’est l’icône par excellence : élégante, statutaire, tout en fournissant à son constructeur suffisamment de bons de commande. Mercedes et BMW ont la leur, avec les Classe C et Série 3 déjà ancrées dans le paysage depuis des lustres, quand Audi travaillait petit à petit son nouveau positionnement haut de gamme, d’abord avec les 80 et 90, puis avec l’A4 première du nom commercialisée en 1994.

Mais ces valeurs sûres réputées, quel que soit le constructeur, souffrent de la concurrence des SUV, y compris dans leurs propres familles. Mille fois dommage, pourrait-on dire, en sortant de l’Audi A4 Avant, restylée quatre ans après son lancement. On pouvait légitimement penser qu’une voiture aussi élégante, toujours dans le coup esthétiquement, voire intemporelle, n’avait besoin que d’un très léger repoudrage. C’est d’ailleurs la politique maison depuis un bon moment, même quand il s’agit de passer d’une génération à l’autre. Le changement dans la continuité a fait ses preuves chez Audi, et a fait des émules un peu partout.

Mais pour aligner son A4 sur les standards les plus récents, Audi a sorti les gros moyens. La plupart des panneaux de carrosserie ont été modifiés. Ce qui est extrêmement rare (car coûteux) pour un restylage. Le capot est modifié, le hayon aussi, simplement pour insérer un jonc chromé. Les portes sont retravaillées, plus lisses, donnant l’impression que les ailes sont davantage enflées. Les optiques à l’avant sont revues, plus simples, et la calandre est abaissée. Sur certaines versions, elle est surmontée d’une mince grille, un artifice déjà vu sur la récente A1. La modernisation n’entache pas l’élégance de l’A4 Avant… à condition de ne pas choisir l’Allroad, esthétiquement surchargée et rehaussée pour se rapprocher du monde des SUV.

À l’intérieur, les modifications dans l’habitacle sont minimes. La version 2015 de l’A4 avait bénéficié d’une nouvelle planche de bord particulièrement réussie et considérablement affinée par rapport à la génération B8. Audi a retravaillé des détails, comme l’écran multimédia, tactile, qui perd la molette MMI Touch autrefois posée sur la console centrale. Cet écran devient massif voire intrusif, avec une taille atteignant les 10,1 pouces.

Pour la partie technique, Audi intègre, sur certaines motorisations, une hybridation légère qui permet de couper le moteur plus souvent. Notre version d’essai, la 35 TDI Design dotée d’un 2.0 de 163 chevaux et de la boîte S Tronic, est celle du bon compromis, entre performances et consommation très sage. Un bon outil rassurant, remarquablement homogène, ce qui en fait sa principale qualité. Le plaisir est relégué au second rang. Dans cette définition, l’A4 est une redoutable mangeuse de kilomètres à vitesse stabilisée sur autoroute, son terrain de prédilection. Malgré un moteur qui a encore tendance à gronder un peu trop en cas de fortes sollicitations.

Pour tout le reste, difficile de trouver un défaut à cette A4. Hormis celui du prix, jamais amical surtout en piochant dans la liste des options, à l’image du système de navigation facturé 2 490 € sur une voiture dont le tarif est fixé à 45 890 € en finition Design. Une liste toujours vertigineuse. Sur notre finition Design, les jantes 18 pouces réclament 1 250 €, les feux Matrix 2 000 €, la peinture Bleu Navarre métallisé 1 060 €, l’accès mains libres 720 €, l’affichage tête haute (directement projeté sur le pare-brise 1 190 €, le Virtual Cockpit Plus (instrumentation numérique avec dalle 12,3 pouces full HD) 450 €. Même une simple caméra de recul demande 550 €. C’est sans compter les aides à la conduite (alerte franchissement de ligne, régulateur adaptatif, reconnaissance des panneaux) qui demandent aussi une rallonge.

Pour combiner transmission Quattro et motorisation à gazole, il faudra au minimum opter pour la 40 TDI (204 ch). Couplée à la finition Design, elle demandera 50 800 € hors options.

Gamme Audi A4 Avant à partir de 35 540 € (35 TFSI 150 ch boîte manuelle 6 vitesses).

2 réflexions sur “ESSAI – Restylée, la nouvelle Audi A4 Avant est la synthèse quasi parfaite

  1. salut ! merci pour cet article très complet. As tu essayé le BMW 320i touring ? J hesite terriblement entre ces deux break essence (année 2021 chacun pour sensiblement le meme prix) et je cherche des éléments de comparaison pour m’aider à choisir.

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