Ah la bonne époque où une petite voiture urbaine pouvait faire parler la poudre avec 75 ou 95 ch… La Citroën AX était de celles-là.
Quand elle est dévoilée en 1986 d’abord en trois-portes, l’AX fait souffler un vent de modernité dans la maison Citroën. Un an plus tôt cohabitent au catalogue en entrée de gamme la 2CV, la Visa et l’Axel.
L’AX est une lointaine descendante du programme Eco 2000 qui vise à réduire la consommation de carburant. L’AX est mignonne, a un coefficient de pénétration dans l’air favorable et elle est surtout courte (3,53 m) et très légère : un peu plus de 700 kilos pour la 10E. Elle est donc relativement performante, peu gourmande et fiable.
Elle donne aussi un coup de fouet à la marque avec une campagne de lancement publicitaire spectaculaire tournée sur la grande muraille de Chine. Du Séguéla pur jus.

Injustement méprisée pour sa finition légère, l’AX a été un succès commercial, décliné en diesel 1.4 de 53 ch (souvenez-vous des pubs vantant sa Conso de 3,6 l/100 km à 90 km/h), GT de 75 ch, GTI de 95 et 100 ch, cinq portes… Heuliez a même étudié (sans suite) une déclinaison familiale.

Sa vie en occasion passe des abymes aux sommets. Sur les sites d’annonces, les poubelles rincées côtoient les AX de papys peu kilométrées vendues des fortunes.