Histoire de profiter des derniers moments d’insouciance estivale avant la reprise générale, les Franciliens ont le festival Rock en Seine. Les gens du Nord, de la Belgique, et d’un peu partout, d’ailleurs, ont Béthune Rétro. Voilà cinq raisons pour lesquelles c’est une fête à part… et ces mêmes raisons justifient la nécessité d’y aller en 2017.
1. Une recette feel good.
S’il fallait résumer Béthune Rétro à quatre piliers, ce serait pin up, belles bagnoles, tatouages et rock and roll. Plus globalement, le rockabilly, les voitures américaines et les tenues sexy (chez les filles) ou bad boys (chez les mecs) des fifties sont la raison d’être du festival. Pourquoi ? Les années 1950, c’est l’après-guerre, l’insouciance, et même la reconstruction, l’explosion d’un pan de la culture américaine qui compte encore des centaines de milliers d’adeptes. Béthune Rétro célèbre tout ce qui danse, qui fait du bruit et qui se voit de loin. Fuck la grisaille et l’austérité.
2. Des concerts par dizaines.
Les expos, les concerts, tout est gratuit ! Ensuite, sur le marché, ceux qui regardent dépenseront moins que ceux qui achètent, c’est logique. Pour s’en tenir à la partie musicale, c’est du copieux, et du lourd. Même dans les rues où il n’y a pas de scène, une radio éphémère diffuse du rock fifties. Plus de trente concerts programmés en live cette année, il faut avouer que ça en jette. Petite mention spéciale au Sound truck, un Volkswagen Transporter équipé en son, et qui fait office de scène mobile. Tout est embarqué, les musiciens n’ont qu’à se brancher, et à jouer devant le Combi, et roule ma poule.
3. Venez comme vous êtes.
Comme le dit le slogan d’une chaîne de fast food qui met un point d’honneur à vendre des salades et des jus de fruits bio, le dress code de Béthune Rétro est on ne peut plus large. Pour les fondus des US à la mode fifties, le spectacle est permanent, dans la rue. Les filles en petites robes à pois, rouge à lèvre pétant, petits noeuds et foulards dans les cheveux, ce n’est pas courant. Cheveux gominés et banane pour les mecs . Et les tatouages, n’en parlons pas. Place à la vraie culture tattoo plutôt que les prénoms des enfants inscrits sur les bras… Tous les âges et toutes les corpulences pour les pin up. C’est zéro jugement et zéro prise de tête.
4. Place de choix pour les bagnoles
Il y a le Béthune Rétro purement américain, avec l’expo des voitures made in USA, toutes générations confondues, rue des Treilles, place du 73e (les hot rods) et place Saint-Vaast. C’est l’occasion de feuilleter un catalogue de l’histoire américaine sur quatre roues à ciel ouvert. Tout y passe : Cadillac, Oldsmobile, Dodge, Ford, Mercury, Chevrolet, Pontiac… Des pick up, des berlines, des muscle cars. Au top de sa forme, niveau popularité : la Ford Mustang originelle. Le slogan « Venez comme vous êtes » s’applique aussi aux bagnoles : certaines sont nickel dignes de concours ou de musée. D’autres sont dans leur jus.
Il existe ensuite le Béthune Rétro des autos plus généraliste, concocté par un club, les Amateurs de vieilles carettes, qui organise une expo, et un concours d’élégance : toutes les anciennes sont acceptées, toutes origines géographiques confondues. Les populaires françaises ont leur place. Les animations s’éloignent de l’esprit fifties et rock and roll, mais c’est rétro, après tout.
Cette année, le défilé a été annulé, recalé pour raisons de sécurité. Certaines autos, qui n’appréciaient pas la chaleur et l’allure réduite, ne le regretteront pas. Pour le public, c’était un moment unique… qui drainait une foule énorme.
5. Le spectacle est partout
Comme souvent, de nombreux visiteurs passionnés d’autos viennent à Béthune avec… leur ancienne. Hors du périmètre consacré à l’événement, les belles autos pullulent, à tous les coins de rue. C’est aussi le royaume improvisé de la moto, et de la Harley-Davidson en particulier. Les parkings improvisés sont un véritable salon à ciel ouvert.