Dimanche 3 avril, le rallye des Jonquilles prendra son élan de la Grand-Place de Béthune. Ce « road trip métré fléché », au road book, enverra 175 équipages vers les routes du Ternois. Un rassemblement de voitures anciennes et sportives plutôt exceptionnel.
Il y a rallye, et rallye. Celui du Béthunois, en septembre, chronométré, est une véritable course, sur routes fermées. Celui des Jonquilles, qui revient à Béthune dimanche (son dernier passage date de 2011) est un itinéraire touristique suggéré par road book, qui réunit 175 voitures sportives (dont 54 équipages belges et anglais), des années 1950 à 2016 : parmi les autos engagées, des Alpine, des Alfa Romeo, des MG, quelques Triumph, des Lotus, des TVR…
Pas de chrono aux Jonquilles, juste une belle balade pour se faire plaisir et, pour le public, une occasion rare de voir un plateau d’autos exceptionnelles, réparties en quatre catégories : les groupe S (jusqu’en 1972), groupe C (1973-1982), LMP1 (après 1983) et GT pro (équipages internationaux).
Jean-Pierre Degand et Bruno Lecocq, les organisateurs, réunis au sein d’une association, l’Écurie la Grange aux damiers, sont fiers du plateau de cette année. Ils ont réussi à fédérer un grand nombre de possesseurs de TVR. Vingt-cinq exemplaires différents seront présents à Béthune, et devraient avoir droit à leur carré, dans le parc fermé de la Grand-Place. « C’est un challenge que de réunir autant de TVR. On ramène quelques voitures qu’on ne voit jamais en France, sauf peut-être au Mans Classic. »
Jean-Pierre Degand et Bruno Lecocq veulent donner à leurs rendez-vous un esprit à part : « ça ressemble à du rallye à l’ancienne » disent-ils. « On a fait ce qu’on ne trouve pas chez les autres… et ce qu’on aimerait avoir », reprennent-ils, en bons passionnés de voitures anglaises, façon gentlemen drivers. Mais sans le côté précieux. Le contact avec le public, les photos, les gens qui s’approchent des voitures, le partage de la passion, Jean-Pierre et Bruno adorent ça. Les voitures prendront la direction du Ternois, pour l’itinéraire conseillé. « Il faut que ça monte, que ça descende et que ça tourne », s’amuse Jean-Pierre Degand.
Lui est un « vacciné Lotus ». Il possède l’un des 500 premiers exemplaires d’Élise, acheté en Grande-Bretagne en 2008. Il possède aussi une Triumph TR3. « Elle procure les sensations d’avant-guerre. C’est un Bombardier », dit-il. Bruno Lecocq, qui a roulé sa bosse en rallyes, est pour sa part un fondu de TVR. « J’ai toujours aimé les voitures qui n’ont pas eu le succès, et ont vite disparu. Les gens ne connaissent pas la marque. En conception, c’est pas mal, un châssis tubulaire, une carrosserie en plastique… » Des sensations brutes, une propulsion, et le cul qui part en glissade sur un sol un peu gras… Et ce que Bruno aime chez les TVR, c’est « l’esprit un peu bad boy. Ce n’est pas consensuel. » Dans son garage, une TVR 1600 M fabriquée en novembre 1972, et immatriculée en 1973, mais aussi une Simca 1200 s Bertone.
Où et quand voir les voitures ?
Dimanche 3 avril, à partir de 7 h 45, sur la Grand-Place de Béthune, accueil des équipages, remise des roads books, des plaques rallye.
À 9 h 15, départ de la première voiture.
À 16 h 15, retour de la première voiture sur la Grand-Place.
À 17 h 15, remise des prix du jeu de piste.