La nouvelle Renault Mégane sera officiellement commercialisée dans le réseau français la semaine prochaine. Renault va tirer ses cartouches progressivement en dévoilant de nouvelles versions. Lesquelles ?
Chez Renault, la Mégane a toujours constitué une gamme à part entière, avec un grand nombre de variantes : berline cinq portes, coupé, berline quatre portes, cabriolet, et même monospace… Le break est arrivé plus tard, à l’occasion du restylage de la première génération, en 1999.
Les Mégane II et III ont repris la même structure de gamme, avec quelques aménagements : fin 2002, la Mégane II mettait fin aux carrosseries différenciées entre coupé et berline. Le premier n’était devenu qu’une simple déclinaison à trois portes, puisque de même longueur et de même hauteur que la berline. Cette génération-là a aussi tourné le dos au cabriolet et à la capote en toile, pour devenir CC, avec un toit en dur vitré, rétractable.
La troisième génération est revenue au coupé à carrosserie différenciée, a conservé le concept du coupé-cabriolet, et a différencié enfin la berline 5 portes de la berline 4 portes. Cette dernière, avec une proue légèrement différente de la Mégane, a gagné le nom de Fluence.
Quid de la gamme Mégane IV ? Sur les carrosseries, plusieurs certitudes : le coupé, c’est fini. Comme la Clio IV, la Mégane IV ne sera plus disponible avec trois portes, contraintes économiques obligent. Et il paraît que le marché des compactes n’en est pas très friand. Bref, le jeu ne vaudrait pas la chandelle. Niet aussi pour le coupé-cabriolet. Une version découvrable, c’est fini. Trop peu de débouchés commerciaux, trop de contraintes d’intégration stylistique d’un éventuel toit en dur… Peugeot a adopté la même stratégie avec le nouvelle 308.
La version Estate ensuite : il y aura bien un break Mégane dans la gamme, fin 2016. La version quatre portes, chère aux marchés émergents et aux pays du sud, est plus que probable.
Sur le plan mécanique, outre les moteurs essence TCE 100, 130 et 205 (réservé à la GT), ainsi que les dCi 90, 110 et 130 ch (lire l’essai ici), que faut-il attendre de Renault ? En juin 2016, un moteur 1.6 dCi 165 (380 Nm de couple) rejoindra le TCE 205 dans la déclinaison GT, équipée du châssis 4Control à quatre roues directrices. Il s’agira du moteur bi-turbo déjà connu dans l’Espace et la Talisman. Il sera obligatoirement associé à la boîte à double embrayage EDC à six vitesses. Un peu juste, sur le papier, face à la Peugeot 308 GT qui embarque un 2.0 BlueHDI 180 ch (avec la boîte auto EAT6).
Reste la succession de la RS : Renault entretien actuellement un faux suspense, expliquant que la décision n’est pas encore prise. Difficile à croire. C’est certain, si RS il y a, ce ne sera pas en 2016. La Mégane III RS a encore au moins une année à vivre. Le doute sera levé en 2017.
L’absence de version RS de la Mégane IV serait purement et simplement inconcevable en raison de la présence, en face, de très beau linge : la Peugeot 308 GTI (250 ou 270 ch), la Seat Leon Cupra (280 ch), la Honda Civic Type R (310 ch…), Ford Focus ST (250 ch) et RS (350 ch…). Renault garde aussi comme cartouche la suspension pilotée, parfaitement transposable dans la Mégane, puisque reposant sur la même plateforme que les Talisman et Espace, qui peuvent en être équipées. Et come la Mégane GT n’en dispose pas, même en option, il n’est pas interdit de penser qu’une RS avec châssis 4Control à quatre roues directrices et suspension pilotée aurait de la gueule.
Nettement moins affriolant : début 2017, la Mégane va introduire chez Renault le système HybridAssist, sur la version 1.5 dCi 110. Une batterie 48V sera installée et alimentera un moteur électrique qui servira d’assistant au moteur diesel thermique, à bas régime notamment. Le moteur thermique fonctionnera en continu. Pas question, donc, de compter sur un démarrage en tout électrique, comme sur une hybride classique. Renault annonce déjà, pour cette Mégane-là, des émissions de CO2 de 76 g (émissions pas encore homologuées), contre 95 gr pour une Mégane 1.5 dCi 110 classique. Le surcoût de cette offre « diesel électrifiée », comme l’appelle Renault, sera scruté à la loupe, notamment par les flottes d’entreprise.