Le 38e rallye Le Béthunois, c’est deux étapes, en deux jours. Chaque journée, trois épreuves spéciales à parcourir deux fois. Soit douze spéciales au total, pour 114,40 km chronométrés. Nous voici sur la spéciale la plus longue du rallye, qui s’étale sur 15,06 km : Bridgestone Le Turbeauté, entre Béthune et Mont-Bernanchon. Notre spot : le pont d’Avelette, à proximité du canal d’aire à La Bassée, pour immortaliser le passage de chaque équipage.
Dimanche 13 septembre, 8 h 30. C’est le départ de al deuxième étape du rallye Le Béthunois. Laurent Bayard, le favori, sur sa Toyota Corolla WRC, part le premier de la Grand-Place, honorant son statut de leader. Même s’il dispose d’une avance relativement confortable, ça bataille sec derrière. Les spéciales du dimanche sont réputées pour être des « classiques » du rallye, assez rapides et dont le tracé évolue très peu d’année en année.
Du haut de notre ZPA (zone public autorisé), nous voici au pont d’Avelette, sur la D 182, surplombant une courbe à gauche, avant un freinage et une chicane gauche-droite. Méfiance à l’extérieur de la courbe, il y a du gravier rouge…
De 9 h 12 (passage de la 000) à 11 h 54 (celui du dernier concurrent), voici tous les équipages immortalisés, dans l’ordre de passage.
Quelques écarts de trajectoires dans le gravier rouge, jusqu’à maintenant, mais peu de grosses frayeurs, sur ce spot. À 10 h 42, la Peugeot 205 GTI de Laurent Briche et Marie Grelin, numéro 69, suit elle aussi une trajectoire un peu trop optimiste. Trop large, jusqu’à filer droit sur les graviers. La voiture, impossible à rattraper, défonce un coffret en béton et un autre, en métal. Sans dommage pour l’équipage, même si la copilote ne peut s’extraire que par la porte conducteur. Premier drapeau jaune à cet endroit.
La voiture n’est évacuée que bien plus tard, après les rapports d’usage des commissaires. Seuls eux et l’équipage avaient pu constater l’ampleur des dégâts. La caisse est largement pliée côté droit. Ce qui laisse aussi entendre que la protection de la copilote a fait son œuvre. Dans le public, c’était le moment de sortir « LA » vanne incontournable (avec l’accent reproduit à l’écrit…) : « Ch’est normal qu’y fait un tête-à-queue… Ch’est le 69 ! » Clap clap clap.
Gueule de bois de l’assistance, quand elle arrive sur place : « avec un ballot de paille, il n’y aurait eu qu’une porte…» Les dégâts auraient été moindres, c’est une certitude.