Le 25 octobre 2013, la dernière voiture, une Citroën C3, sortait officiellement des chaînes de montage de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, condamnée, après quarante ans d’activité. Sa reconversion est un enjeu immobilier et économique majeur, aux portes de Paris, près de l’aéroport de Roissy Charles-De-Gaulle. Les anciens halls de montage ont disparu du paysage.
Près d’un an après cette sinistre et symbolique journée, les pelleteuses grignotaient allègrement certains bâtiments du site industriel de 180 hectares, s’attaquant notamment aux halls du montage. Aujourd’hui, une parcelle de 180 000 m2 a été totalement libérée d’ateliers, et a été cédée à ID Logistics, qui a annoncé créer sur place 590 emplois.
PSA cherche toujours d’autres acteurs susceptibles de réinvestir le site. Des espaces verts, une pépinière d’entreprises,des logements et des bureaux sont prévus. Le conservatoire Citroën, où est stockée une grande partie de la collection de la marque, un peu à l’étroit dans ses locaux inaugurés en 2001, sur le site de la désormais ex-usine, reste en activité sur place. Plus d’un passionné de la marque a rêvé à la construction d’un véritable musée. Si la mémoire industrielle du site doit perdurer, est-ce ici l’opportunité idéale ?
L’usine PSA d’Aulnay, née Citroën, a été mise en service en 1973 pour remplacer celle du Quai de Javel, à Paris. Les premières voitures sorties de l’usine étaient des DS, qui ont laissé la place à la CX. Avant sa fermeture, PSA Aulnay employait encore 3.000 personnes. Le compteur du nombre de voitures produites là-bas reste bloqué à 8.568.391 unités.