Chacun sa place dans le groupe Volkswagen. À Skoda le rôle de la voiture rationnelle, bien sous tous rapports à prix étudié. Ce qui ne laisse en général pas de place à la fantaisie. Dans la gamme Octavia, seule la sportive RS offre un grain de folie. La Scout arrive dans un autre registre, celui du couteau suisse… un peu plus affirmé que l’Octavia 4×4, qui ne se démarque guère esthétiquement de ses sœurs à deux roues motrices.
À l’extérieur, place à la décoration de baroudeuse avec les pare-chocs équipés d’une protection, des passages de roue protégés par du plastique. Dans le cas de l’Octavia, ce n’est pas pour épater la galerie : la garde au sol est rehaussée de 3,3 centimètres, et les dessous permettent réellement quelques sorties hors bitume, grâce à la transmission intégrale Haldex de cinquième génération, partagée avec la Volkswagen Golf Alltrack, ou encore la Seat Leon X-Perience, logique de groupe oblige.
Le conducteur n’a pas d’autre choix que de faire confiance au système Haldex pour modifier la motricité aussi vite qu’un changement de conditions d’adhérence est détecté. Par défaut, l’Octavia Scout est une traction avant, et le couple peut être redistribué sur les autres roues (jusqu’à 90 % sur les roues arrière). C’est la machine qui décide. Autrement dit, il n’y a pas de molette dans l’habitacle pour choisir un mode de traction particulier.
La présence des quatre roues motrices est indécelable grâce à ce détail, et aussi parce que le coffre est identique, qu’il s’agisse d’une Octavia deux ou quatre roues motrices. Les astuces pratiques sont reconduites. Un bonheur de famille montagnarde, cette Octavia!
Dans ce cas-de figure, la version 2.0 TDI 150 à boîte manuelle reste probablement le meilleur choix. Le passage des rapports trop rapide de la boîte DSG avec le TDI 184 peut générer un bourdonnement sourd et désagréable en sous-régime. En mode «Sport », le régime moteur est maintenu haut, trop longtemps. Des défauts qui disparaissent en plaine où elle fait quasiment jeu égal en performances avec la RS TDI.
Plus raisonnable, l’Octavia Scout 2.0 TDI 150 offre une homogénéité rare : elle est sûre, sobre, performante, confortable. Le tout pour 4 000 € de moins en moyenne à équipement comparable que la concurrence généraliste (Citroën C5 CrossTourer, Opel Insignia Country Tourer), qui ne se bouscule pas au portillon.
Oh oui !
- Technologie embarquée à la page
- Confort
- Discrétion du moteur
- Sobriété
- Design
Oh non !
- Accès au coffre (seuil haut, faible largeur)
- Alertes et guides sonores agaçants
- Derniers rapports de boîte longs.
Skoda Octavia Scout 2.0 TDI 150
- 30 450 € ; (32 900 € en version 2.0 TDI 184 DSG 6)
- Moteur 4 cylindres turbo-diesel, 1 968 cm3
- 150 ch entre 3.500 et 4.000 tr/mn
- Couple maxi : 340 Nm entre 1.750 et 3.000 tr/mn
- 207 km/h
- 0 à 100 km/h en 9’’1.
- Consommation homologuée : 5,1 l/100 km (mixte)
- Émission de Co2 : 129 g/km.
Équipement de série :
- Banquette arrière rabattable automatiquement depuis le coffre
- Aide au démarrage en côte
- Climatisation automatique
- Transmission intégrale
- Contrôle automatique de la pression des pneus
- Jantes alu 17 pouces
- Aide au stationnement arrière
- Régulateur de vitesse
- Allumage automatique des feux
- Détecteur de pluie
- Rétroviseur intérieur électrochromatique…
Dimensions
- Longueur 4,68 m
- Largeur 1,81 m
- Hauteur 1,53 m
- Coffre : 434 litres
- Poids : 1 526 kilos
- Garde au sol 171 mm
- Réservoir 55 litres