Liquidée le 12 mars, la société Mia Electric mourra une deuxième fois les 24 et 25 septembre, à Cerizay, avec la dispersion aux enchères des brevets, des installations industrielles, du mobilier… et de concept cars.
Le pari de la voiture électrique, à un échelon autre que celui d’un constructeur adossé à un « grand » nom de l’automobile, semble difficile à gagner. Même les « grands » en question, engagés dans la course, peinent à convaincre, malgré des millions engloutis. Mia Electric a rejoint le 12 mars le cercle des tentatives avortées. L’ex-division véhicules électriques d’Heuliez, devenue société distincte à l’été 2010, n’a pas tenu le choc. Deux cents personnes qui avaient continué l’aventure Mia Electric y ont perdu leur emploi. Faute de débouchés commerciaux, et faute d’apport de fonds promis, notamment.
Michelle Boos, qui a dirigé Mia Electric jusqu’à la liquidation, n’a pas totalement disparu de la circulation. Elle a pris la tête de Mia Generation, un groupement qui avait été constitué pour reprendre les actifs de la société. Elle vient de s’installer, avec une quinzaine d’anciens de Mia Electric, dans des locaux en Vendée, à Saint-Michel-Mont-Mercure, tout en expliquant vouloir travailler à nouveau sur la voiture électrique, en repartant de zéro. C’est-à-dire sans aucun héritage de l’aventure Mia ?
Après la liquidation, c’est la vente aux enchères qui mettra un terme à l’histoire, les 24 et 25 septembre. Tout ce qui occupait les locaux de Cerizay, qui ne sont pas concernés par la vente, sera dispersé : les installations industrielles d’assemblage des petites Mia, le mobilier et le matériel des bureaux, et aussi le trésor de guerre de l’usine. Dont des voitures finies ou en cours d’assemblage, des lots de batteries (938 batteries 8 Kw et 45 batteries 12 Kw pour une mise à prix de 200 000 €, par exemple), et l’ensemble des brevets.
Des concept cars seront aussi proposés à la vente : la Friendly (2008), qui avait jeté les bases de la Mia sous l’ère Heuliez, et aussi la Rox, présentée au Salon de Genève 2012, et qui devait diversifier, la gamme avec une version découvrable, façon Citroën Méhari. Leurs mises à prix ne sont pas connues. Un autre proto, le premier sous le nom Mia et pris en charge par Murat Gunak, devrait en théorie figurer sur la liste. Qu’en sera-t-il également des protos de Mia à pile à combustible, qui ont été testés sur route ?
La vente aux enchères aura lieu sur le sie industriel de Cerizay (accès par la rue des Pierrières). Exposition mardi 23 septembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h, puis jeudi 25 septembre, de 14 h à 14 h 30.
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