Le groupe Fiat bientôt propriétaire à 100 % de Chrysler

Le groupe Fiat a annoncé le 1er janvier avoir trouvé un accord pour, en finalité, contrôler la totalité de Chrysler. La procédure devrait être achevée le 20 janvier.

Fiat 500 L (6)Les grandes manoeuvres dans l’industrie automobile à l’échelon mondiale ne sont pas terminées. Si l’essentiel des fusions, rachats et regroupements a été réalisé à l’échiquier mondial, la crise n’a pas intimidé le groupe Fiat. Au contraire. L’Italien apparaît comme un grand gagnant de la tornade qui a touché l’industrie automobile américaine en 2008.

Le malheur des uns a fait le bonheur des autres : Chrysler (Chrysler, Dodge, Ram, Jeep, et SRT), l’un des trois Big Three en situation de quasi faillite il y a moins de cinq ans, a été nationalisé par l’Etat américain, et a été adossé à un candidat, le groupe Fiat, qui a obtenu, en 2009, 30 % du capital en échange d’un plan de relance industrielle. Celui-ci ayant été couronné de succès, la participation de Fiat a été portée à 50 % à l’été 2011, puis à 58,5 %, après que l’Etat américain a revendu toutes ses parts dans Chrysler.

Restait, en face, un autre actionnaire, VEBA, un fonds de pension du syndicat United auto workers (UAW) de Chrysler, qui détenait 41,5 % du groupe. L’accord, obtenu avant une possible introduction du groupe en bourse, prévoit le versement à Veba de 4,35 milliards de dollars. Fiat paiera au comptant 1,75 milliard ; 1,9 milliard viendra de Chrysler sous forme de dividendes extraordinaires versés aux actionnaires dont Fiat, qui donnera sa part à Veba. Une contribution complémentaire de 700 millions sera versée en quatre ans.

Lancia Flavia (2)

Jusqu’à présent, Fiat s’en sort mieux, dans la gestion de l’alliance avec Chrysler, que Daimler, qui a jeté l’éponge en 2007 après moins de dix ans d’union. Une fois l’accord concrétisé, le groupe Fiat-Chrysler deviendra le septième constructeur mondial en termes de ventes, avec quatre millions d’unités vendues. Totalement libre de ses mouvements, Fiat et Chrysler pourront bénéficier à plein des synergies dégagées par une telle alliance. Quid de la réorganisation d’usines, notamment, le cas échéant ?

Le spectre de la bonne opération constitue un paradoxe, tellement la situation du groupe en Europe semble fragile : les nouveaux modèles Lancia ne sont que des Chrysler rebadgées (les Flavia et Thema sont respectivement des Chrysler 200C et 300C), la gamme Alfa Romeo se limite à deux modèles de « grande » diffusion (Mito et Giulietta, quand les 4C et 8C, elles, boostent l’image) et la marque Fiat, enfin est un grand mystère : outre le développement d’une gamme 500, à l’instar de ce qui se passe chez Mini, et de la présence de la jeune Panda il n’y a rien à se mettre sous la dent, ou presque, avec la mort annoncée de la Punto, et à peu près rien dans le milieu de gamme, au-delà et sur les marchés de niche à forte image (SUV, cabriolets…)

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