C’est une légende de l’automobile en France qui a failli disparaître. Et immortalisée ce 25 septembre 2013, en début d’après-midi, à plusieurs centaines de mètres d’altitude. L’autodrome de Linas-Montlhéry, vu du ciel, c’est surtout un anneau de vitesse mythique, mais fortement dégradé, aujourd’hui habilité seulement, comme le circuit qui lui est adjoint, à recevoir des événements hors compétition.
L’anneau de vitesse a été voulu par Alexandre Lamblin, qui possédait une usine de radiateurs pour autos et pour avions. Au début des années 1920, l’industrie automobile française est en plein essor, et la plupart des constructeurs assurent leur légitimité en participant à des courses, ou en faisant tomber des records de vitesse.
Lamblin achète des terrains dans l’Essonne et fait construire en 1924 l’anneau de vitesse de 2,5 km aux virages relevés, conçu par l’ingénieur Raymond Jamin. L’anneau est construit en six mois, et a nécessité 1000 tonnes d’acier, et 8000 m3 de béton. La structure de l’anneau sous le passage portant de nom de Jean Rédélé, mérite le détour et le coup d’oeil.
En 1925, un circuit routier est adjoint à l’anneau. Mais, coûteux à exploiter et à entretenir, l’autodrome est vendu en 1939 et revient à l’Etat, qui l’utilise à des fins militaires pendant la Deuxième Guerre mondiale. Depuis 1946, c’est l’UTAC (Union technique de l’automobile, du motocyle et du cycle), spécialiste de essais et de l’homologation, qui occupe l’autodrome.
La piste en béton est encore utilisée à des fins de loisirs par des clubs, ou des événements liés au monde de la collection. L’ensemble de l’autodrome s’étale sur 150 hectares, et compte au total 12,5 kilomètres de circuit, entre l’anneau de vitesse (2,5 km), l’ancien circuit de course (3,4 km) et le circuit routier (6,5 km).