Depuis le 23 mars, c’est sur ses cabriolets emblématiques que Citroën braque les projecteurs. Actu oblige, avec la commercialisation de la DS3 Cabrio, l’exposition Open Air met à l’honneur, au C42, la vitrine de la marque à Paris, cinq de ses modèles les plus célèbres. L’occasion, aussi, de fêter les 45 ans de la Méhari.

 A Rétromobile, Citroën avait déjà annoncé la couleur, et articulé son stand sur les cabriolets de la marque. La marque avait en tête le lancement de la DS3 Cabrio, plus découvrable que véritable cabriolet d’ailleurs, puisque les montants de carrosserie sont conservés, et préservent la ligne de la voiture. Un peu à la manière d’une 2CV. Sur la DS3, la capote ne s’enroule pas, mais s’escamote électriquement vers l’arrière, et recouvre la lunette. Le C42, le showroom de la marque sur les Champs-Elysées, à Paris, vit lui aussi à l’heure de la DS3 Cabrio et a pioché dans son conservatoire magique pour ressortir ses plus beaux cabriolets.

Cinq d’entre eux ont été amenés sur les Champs-Elysées. Le choix a dû être difficile. Ne serait-ce que parce que la première Citroën, la Type A 10 HP de 1919, était un cabriolet. Elle n’est pas au C42. Citroën lui a préféré une Rosalie. Le modèle est plus connu dans sa livrée bleu « Yacco » pour avoir battu un record des 300 000 km parcourus en 1933 à Montlhéry que dans sa version cabriolet, présentée un an plus tôt. La 10 L présentée au C42 dispose, comme les autres Rosalie, du moteur flottant notamment. Elégante, elle cache dans la malle arrière des places assises.

Elégante aussi, la DS cabriolet, signée Henri Chapron, d’après un dessin de Flaminio Bertoni. Le papa de la DS épure encore son bébé, à la ligne franchement exceptionnelle, dévoilée en 1961, six ans après la berline ! Le cabriolet sera proposé à la vente pendant dix ans. Citroën présente au C42 une version américaine, plutôt rare.

Les années 1960 voient aussi l’arrivée d’un engin complètement décalé : la Méhari, qui fête cette année ses quarante-cinq ans. La base est connue, c’est celle de la 2CV. Mais la carrosserie est en ABS, et pour le coup, l’abri possible constitué par la capote est réduit à sa plus simple expression. La Méhari a été construite par Citroën à plus de 144 000 exemplaires, jusqu’en 1987, et a compté notamment une série spéciale, la Méhari Azur, bleue et blanche. Celle présentée par Citroën au C42, de 1981, est forcément dans un état exceptionnel. La voiture de plage par excellence !

Citroën ne passe pas à côté de son emblématique 2CV. Comme la Dyane, la « TPV » n’a connu que des versions avec capote en toile, depuis les origines. A l’image de la DS3 Cabrio, la 2CV est plus une découvrable qu’un vrai cabriolet, puisque seul le toit est amovible. Citroën n’a pas choisi l’éternelle Charleston, mais l’originale 2CV Spot de 1976, la première série limitée de la marque. Orange et blanche, elle a été imaginée par le peintre Serge Gévin, sur une base de 2CV 4 avec le bicylindre de 425 cm3 de 24 chevaux… et les phares carrés.

Dernier cab’ de la bande, le concept C-Airscape, présenté en 2007 au salon de Francfort. Il présentait les grandes lignes de la C5 deuxième génération. Techniquement, le C-Airscape expérimentait le récupération d’énergie et la coupure du moteur au freinage. C’est aussi un authentique cabriolet à toit vitré, et à l’armature en tôle, contrairement à ce que laisse supposer le matériau, donnant l’illusion du toit en toile. Le C-Airscape laisse aussi un goût amer : jamais décliné en série, il aurait fait l’un des plus beaux haut de gamme jamais réalisés par le double chevron. Pas forcément pour faire du volume, mais pour l’image… D’ailleurs, Citroën avait déjà sorti le C-Airscape à Rétromobile. C’est dire le potentiel de cette voiture de musée !