Citroën a ressorti de sa réserve plusieurs concept-cars, qui ont fait l’actu de la marque depuis 2006, et les a remis à la lumière au C42, sur les Champs-Elysées, à Paris. C’est « New Future », la nouvelle saison du C42, la vitrine internationale de Citroën, qui dure jusqu’à fin septembre.
Une petite lettre, ça change tout. Quand Citroën a dévoilé, le 27 juin, sa nouvelle saison au C42, il annonçait « Now Future ». L’avenir maintenant, soit. D’autant que ça collait pas mal avec l’idée de base du constructeur pour l’évènement : montrer que des concept-cars peuvent avoir des répercussions sur les modèles de série, en termes de design ou de technologie.
« Now future », c’est devenu, en réalité, « New future ». Dommage, le contre-pied de « No future » était carrément bien pensé. Mais dans le contexte de l’annonce, le 13 juillet, de la restructuration des effectifs du groupe PSA (8.000 suppressions de postes, et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois), mieux valait éviter tout slogan qui aurait pu prêter le flanc à la critique.
« New Future », donc, regroupe cinq concept-cars plus ou moins emblématiques, dont le plus « ancien » date de 2006 : la C-Métisse, présentée au Mondial de Paris, explorait le nouveau design de la marque et aussi une chaîne de traction hybride-diesel. Citroën vantait, à l’époque, des performances de sportive (0 à 100 km/h en 6,2 secondes) et des émissions de… 174 gr/km. De série, une DS5 Hybrid4 (200 chevaux cumulés) rejette aujourd’hui 99 grammes.
Au rez-de-chaussée, la tête de gondole, c’est la GTby Citroën, de 2008. Une voiture imaginée initialement pour figurer dans le jeu vidéo Gran Turismo 5, mûe par une chaîne de traction électrique alimentée par une pile à combustible. L’ensemble développerait 784 chevaux pour zéro émission de CO2, et un 0 à 100 km/h en 3,6 secondes. Puis le concept purement virtuel est devenu concept-car « en dur » de près de 5 mètres, animé par un V8 de 640 chevaux.
Autres engins tournés vers l’électricité : la Revolte (2009), et la Survolt. La première étant une réinterprétation luxueuse de la 2CV, à technologie hybride. Un petit joujou extra qui tarde à intégrer la ligne DS…
La Survolt, elle, montrée pour la première fois à Genève en 2010, mise sur le tout-électrique : deux moteurs électriques totalisant 300 chevaux, pour propoulser les 1.150 kilos de la bête de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes. Une puce qui serait capable de filer à 260 km/h. Pas un mot sur l’autonomie, dans un tel exercice.
La Survolt présentée au C42 est une version « Art car », revisitée par Françoise Nielly.
Reste, enfin, l’Hypnos, présentée au Mondial de Paris 2008, sorte de coupé haut sur pattes. Tiens, ça ne vous rappelle pas, dans les grandes lignes, la DS4 ? L’Hypnos abrite un système hybride diesel qui totalise 250 chevaux, pour des émissions de CO2 de l’ordre de 120 gr/km. Un engin hyper réaliste, donc, excepté la cellule habitable. Non seulement l’accès se fait par des portes à ouverture antagoniste, mais le design des sièges relève du psychédélique.
L’Hypnos, la Revolte, la Survolt Art Car et la C-Métisse avaient déjà été exposées dans le hall du siège Citroën, à Paris, dans le 17e arrondissement, durant une quinzaine de jours, en mars 2012.