Quand Iron Man reprend les traits d’un être humain tout ce qu’il y a de plus classique et l’identité de Tony Stark, il fait comme tout le monde pour se déplacer : il prend sa bagnole. L’homme a bon goût : dans The Avengers, il se balade en Acura NSX Spider. Une beauté du diable qui cache les dessous de l’Acura NSX originelle née en 1989.
Au cinéma ou à la télévision, on n’a jamais vu un super-héros se balader dans une poubelle hors d’âge. Il n’y avait que Columbo pour se coltiner une Peugeot 403 cabriolet pourrie. Quand on a des super pouvoirs de malade, il serait malvenu d’abriter, dans son garage, une Renault Super 5 Five. Iron Man, alias Tony Stark, l’a bien compris. Dans The Avengers, pur blockbuster hollywoodien qui réunit une belle brochette de super héros imaginés par Marvel, Môssieur Stark se la pète en Acura NSX Spider.
L’intrigue du film ne tourne pas autour de cette pure merveille à quatre roues. The Avengers raconte plutôt la constitution, par le SHIELD, organisation qui préserve la paix sur toute la planète, d’une équipe de super-héros qui doivent empêcher la destruction du monde. Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent à l’appel.
Mais avec leurs putains d’égos, ces lascars pleins de pouvoirs doivent apprendre à travailler ensemble. Et ça urge grave dans la mesure où le méchant Loki accède au Cube Cosmique, et à son pouvoir illimité, qui lui permettrait de lever une armée de mercenaires pour foutre le bordel sur la Terre.
Loki aurait se serait bien marré en voyant arriver l’association Navarro-Moulin-Lescaut-Cordier-Van Loc pour lui botter le cul. Mais non. On lui envoie Iron Man (Robert Downey Jr) et consorts.
En bon film à gros budget, The Avengers profite de « placements produits » judicieux et subtils. Ainsi apparaît à l’écran l’Acura NSX conduite par Tony Stark. Acura, c’est aux Etats-Unis la marque premium de Honda. L’auto montrée dans le film est à la croisée des chemins. Elle préserve le caractère « science-fiction » du film puisqu’elle n’existe pas… encore. Honda a déjà montré un concept de NSX à Détroit et à Genève, en format « coupé », qui préfigure la descendante de la NSX première du nom.
Le Spider du film est inédit, bien que très largement inspiré du concept. Mais ne croyez pas que Robert Downey Junior a eu la chance de conduire un vrai prototype de la future NSX, ni même un mulet reprenant la technologie du concept (un moteur V6 associé à deux moteurs électriques).
Pour les besoins du film, le beau Spider est en réalité posé sur un châssis d’ancienne NSX. L’habitacle, invisible dans le film, est aussi celui de la « vraie » NSX, née en 1989. Un choc des générations invisible dans le film.
Robert Downey Jr au volant de l’Acura NSX à la première du film à Hollywood, le 11 avril. PHOTO CHARLEY GALLWAY/WIRELIMAGE
Cette association d’une ancienne et d’une future NSX n’a rien de scandaleux. Je suis certains que mamie NSX a encore une pelletée d’arguments à faire valoir aujourd’hui. Quand elle est apparue en 1989, elle parvenait à se hisser à hauteur d’une Porsche 911 et d’une Ferrari 348, voire à leur mettre une rouste, avec un V6 3.0 24 soupapes et 274 chevaux… seulement. Diabolique d’efficacité, cette supercar japonaise étalait tout le talent de motoriste d’Honda.
La NSX première du nom avait déjà eu droit à son moment de gloire cinématographique dans Pulp Fiction : c’était la monture grise de M. Wolf (Harvey Keitel), l’homme qui arrange les bidons de Vincent Vega et Jules Winnfield. Celle de The Avengers rejoint, au Panthéon des autos du cinéma de science-fiction, l’Audi pilotée par Will Smith dans I-Robot, inspirée de la R8, et la Lexus 2054 spécialement conçue en 2002 pour le film de Steven Spielberg, Minority Report, avec Tom Cruise.