PAR BENOÎT FAUCONNIER
Dévoilé en octobre, sous forme d’un concept car délirant, le Nissan Juke R (une caisse de Juke sur un châssis de GT-R) va passer à la production en (très petite) série. Quelques clients potentiels impatients et pétés de thunes du côté de Dubaï ont réussi à convaincre Nissan de franchir le pas.
Depuis le Renault Espace F1, en 1994, on n’avait pas vu pareille audace courir quelques circuits pour le show. En octobre dernier, Nissan flirtait lui aussi avec le côté obscur de la Force en présentant le Juke R, un châssis de Nissan GT-R habillé avec une caisse de Juke légèrement remodelé. Un engin concocté par Nissan, en Angleterre, avec la complicité d’une écurie de sport auto, RML.
Deux exemplaires ont été fabriqués (l’un avec conduite à gauche, l’autre avec conduite à droite) et il ne devait pas en exister un de plus. Il a fallu trois commandes fermes après la présentation d’un proto Juke R à Dubaï (dont deux formulées par un personnage influent, là-bas) pour convaincre Nissan qu’une production n’était pas si inenvisageable que cela. Des offres ont même été faites en pleine rue, à Dubaï, pour acheter le prototype originel.
La Juke R sera produite sur commande, et en série très limitée. L’assemblage des premières autos a débuté. Elles rejoindront les garages (ou les circuits) de leurs nouveaux propriétaires à la fin de l’été.
Contrairement aux deux protos, réalisés sur les bases techniques d’une Nissan GT-R 2010, les voitures vendues reprendront l’attirail roulant du millésime 2012. Le moteur V6 biturbo de 3.8 l crachera la bagatelle de 545 chevaux. La vitesse maxi annoncée est de l’ordre de 260 km/h. La Juke R laisse quelques plumes en raison d’un coefficient de pénétration dans l’air quelque peu dégradé, et d’une prise de poids liées à l’installation de renforts de caisse. Pour l’instant, le prix de l’engin n’a pas été dévoilé.