Le bonus/malus écologique toujours plus contraignant et aberrant

PAR BENOÎT FAUCONNIER

Le barème du bonus/malus écologique s’est encore durci au 1er janvier 2012. De quoi filer la banane à ceux qui auraient envie de s’offrir une voiture neuve ? Pas évident. Ca va vraiment devenir compliqué d’échapper à la matraque fiscale au moment de signer le bon de commande. Et vous croyez faire une bonne affaire avec une auto « bonussée » ? La chasse au gaspi, ça se paye… 

Le voilà donc en vigueur, le nouveau barème du bonus/malus dit « écologique », créé en 2008. Resserré, une fois de plus. Dans les ministères, on s’enorgueillit d’avoir, avec le dispositif, fait baisser le niveau moyen des émissions de CO2 des voitures neuves d’une vingtaine de grammes en quelques années. Intention louable que de rendre, en tapant au porte-feuille, les autos de moins en moins polluantes.

Mais le barème devient de plus en plus aberrant : il favorise toujours les motorisations diesel, qui émettent moins de gaz à effet de serre que les moteurs à essence, mais rejettent davantage de particules fines nocives. La dépollution des bagnoles à mazout devient de plus en plus complexe et si coûteuse que certains constructeurs ont capitulé devant ce qui est devenu une véritable aberration économique. Les citadines commencent à trinquer. Nissan a laissé tomber le dCi sur la Micra. Pas de TDI non plus sur la Volkswagen Up!

De fait, les écarts de prix entre voitures essence et diesel super dépollué deviennent tels que le mazout est de plus en plus difficile à rentabiliser, sans même tenir compte des augmentations du prix du litre de gazole plus rapides que celles du sans-plomb.

 

L’arrivée sur les voitures d’évolutions technologiques pour grapiller quelques précieux grammes (stop & start) s’accompagne même d’une répercussion quasi systématique du coût sur le prix de vente des autos neuves. Alors, toujours avantageux, le bonus écologique ? Sans même parler de la honte que représentent certaines solutions (gratuites) comme l’allongement des rapports de boîte de vitesse. Une sacrée merde, qui pénalise les les reprises, donc la sécurité, au nom des sacro-saintes économies de carburant. Au final, c’est toujours l’acheteur qui paye. Même si l’intention de réduire les émissions polluantes est louable, ne nous y méprenons pas !

Le bonus/malus, c’est un un peu de poudre aux yeux pour ne pas dire que, finalement, une voiture qui pollue peu est une voiture qui roule peu. Une voiture diesel auréolée d’un bonus écologique, mais qui parcourt 30.000 km par an, sera toujours plus polluante qu’une mauvaise élève malussée qui n’en parcourt que 10.000.

Le barème 2012

Bonus :

Emissions de CO2 inférieures à 50 gr/km : 5.000 euros.
Entre 50 et 60 gr/km : 3.500 euros
Véhicules hybrides émettant moins de 110 gr/km : 2.000 euros
Entre 60 et 90 gr/km : 400 euros
Entre 90 et 105 g/km :100 euros

Zone neutre :

Entre 106 et 140 gr/km

Malus :

Entre 141 et 150 gr/km : 200 euros
Entre 151 et 155 gr/km : 500 euros
Entre 156 et 180 gr/km : 750 euros
Entre 181 et 190 gr/km : 1.100 euros
Entre 191 et 230 gr/km : 1.600 euros
Emissions supérieures à 231 gr/km : 2.600 euros

Source : www.service-public.fr

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