PAR BENOÎT FAUCONNIER

On connaissait déjà le positionnement un tantinet haut de gamme de Mini. Au printemps 2012, la marque d’Oxford va franchir une nouvelle étape. Les designers de chez Rolls-Royce (détenu, comme Mini, par BMW Group) ont mis le nez dans la citadine. Dans son habitacle, notamment. Pour donner naissance à une auto carrément exclusive, qui sera produite à 1 000 exemplaires. Elle avait été présentée au salon de Shanghai.

Du cuir de chez Rolls-Royce, des moquettes épaisses de chez Rolls-Royce, du cachemire de chez Rolls-Royce, du bois de chez Rolls-Royce vont habiller cette Mini « Inspired by Goodwood ». La firme anglaise jouera la discrétion ultime : aucun badge au double RR ne viendra se cacher sur une aile, sur un bas de caisse, ou ne sera brodé sur un appuie-tête.

La mécanique, elle, sera inchangée. La version « Inspired by Goodwood » (du nom du lieu de fabrication des Rolls-Royce) de la Mini est basée sur la Cooper S (notre photo), équipée du petit mais costaud 1.6 Turbo de 184 chevaux.

Petite coquetterie, le capot ne sera pas celui de la Cooper S, mais celui de la Cooper classique, c’es-à-dire sans la prise d’air. Les jantes seront spécifiques, tout comme la teinte de carrosserie, spécifique à Rolls-Royce.

D’après Mini, une réelle demande existe sur le marché des petites voitures de luxe. D’où cette opération « crossover » unique dans l’histoire de Mini. A quand le renvoi d’ascenseur, et une Rolls-Royce Phantom ou Drophead « Inspired by Oxford » avec des attributs de Mini Cooper ?

Mille exemplaires de Mini « Inspired by Goodwood » devraient être produits, entre février et avril 2012. La France pourrait obtenir un quota de cent exemplaires… Le prix de vente de cette Mini (uniquement disponible en version Hatch 3 portes), sans la célèbre Flying lady au bout du capot, devrait  avoisiner les 50 000 €. C’est 10 000 de plus qu’une autre citadine qui s’offre des atours prestigieux : l’Aston Martin Cygnet, basée sur une Toyota IQ.