PAR BENOÎT FAUCONNIER
On appelle ça un design suggestif. La Peugeot EX1, ça doit être du concentré de méchant. Le Lion nous refait le coup de l’engin exclusif décliné régulièrement sous forme de barquette, aux roues arrières jumelées, quand il n’y en a pas qu’une seule. L’EX1 ne peut renier quelques liens de parenté avec les concepts Asphalte (1996) et 20Cup (2005).
Sauf qu’ici, la fée électricité s’est penchée sur le berceau de l’EX1. Deux moteurs électriques (170 ch chacun) y sont implantés. L’un sur l’essieu avant, l’autre à l’arrière : 340 ch de puissance cumulée dispatchée sur les quatre roues, dans une bestiole de 3.54 m de long, seulement 90 cm de hauteur et 750 kg (la structure est en carbone/nid d’abeille), ça promet d’envoyer du pâté. Et accessoirement de montrer que la chaîne de traction électrique a de la ressource.
D’après Peugeot, le couple constant et disponible immédiatement sorti des 340 poneys procurerait des accélérations qui enverraient 1G de force gravitationnelle dans le caisson de l’heureux pilote. Le constructeur donne même des chiffres : le 0 à 100 km/h parcouru en 3,58 sec, et le 0 à 260 km/h (la vitesse maxi) avalé en 6,6 sec.
Dans le même temps, l’EX1, avec Nicolas Vanier aux commandes, s’octroie six records du monde d’accélération sur le circuit de Montlhéry. Dans l’effort, inutile de compter sur les 450 km d’autonomie annoncés.
Bizarrement, cette auto des records ne sera pas visible sur le stand Peugeot au Mondial de l’automobile, du 2 au 17 octobre. Pour visualiser cette calandre, que l’on retrouvera sur les prochaines Peugeot de série, encadrée des phares qui semblent empruntés à la 508, mais aussi les portes « suicide » à ouverture inversée, qui englobent les sièges baquets, il faudra se rendre à Peugeot Avenue, 136, avenue des Champs-Elysées, à Paris.
L’EX1 y est visible depuis mercredi, et le sera jusqu’au 14 novembre. Aux côtés de la Ion. Qui risque de paraître un tantinet fadasse, à côté de la machine de guerre d’Anakin Skywalker.
A lire aussi, sur l’EX1, le croustillant papier de l’ami Sébastien Jacquemart, sur www.lavoixdunord.fr