PAR BENOÎT FAUCONNIER

Du haut de ses dix-huit mille habitants, Bressuire, sous-préfecture des Deux-Sèvres, a tout de la petite ville tranquille. Sauf le premier week-end de juillet, où les ronronnements de vieux moulins s’emparent du centre-ville. C’est le moment où la ville revit ce qui fut son prestigieux Grand-Prix automobile.

Dans les années 1950, Bressuire avait son « anneau international de vitesse », théâtre d’un Grand-Prix qui, au fil des années, de 1951 à 1954, a accueilli de plus en plus de pilotes renommés, qui couraient également au Mans. La tragédie des 24 Heures, en 1955 (l’accident de Pierre Levegh, dont la Mercedes a fini dans le public, tuant 86 personnes), a mis un coup de frein à l’épreuve bressuiraise et, en général, aux courses organisées en ville. Le dernier Grand-Prix de Bressuire a eu lieu en 1954, devant 15.000 personnes.

Cinquante ans plus tard, l’idée farfelue de commémorer le Grand-Prix était émise par Jean-Claude Fillon. Depuis, chaque année, le Grand-Prix automobile de Bressuire revient, estampillé « historique », tachant de reprendre les différentes catégories en vigueur au début des années 1950 : tourisme, sport, et racers… Samedi 3 et dimanche 4 juillet a eu lieu la cinquième édition du GP historique, autour de la place Saint-Jacques, sur un petit tracé reprenant en partie celui utilisé à l’origine.

Retour en images sur les affrontements de « démonstration » du samedi 3 juillet : monoplaces, MG, Lotus, Panhard, AC Cobra, Fiat Balilla, Lagonda, Amilcar, Darmont, Rally ont limé le bitume de Bressuire. Avec une série consacrée à la participation de Sovam et de Jidé, des petites autos « locales », nées à Parthenay, toujours dans les Deux-Sèvres, sur châssis et mécaniques Renault 4 ou 8. Une première journée qui s’est achevée avec une belle parade réunissant des collectionneurs locaux.