EN IMAGES – Le musée Matra, à Romorantin-Lanthenay

La branche automobile de Matra a écrit quelques unes des plus belles pages de l’industrie automobile française. Impulsée par Jean-Luc Lagardère, cette aventure a pris fin en 2003 avec l’arrêt de la production de l’Avantime, et la fermeture de l’usine de Romorantin-Lanthenay, dont subsiste aujourd’hui la porte monumentale. Une fin en queue de poisson qui ne doit pas masquer les énormes succès de Matra, à (re)découvrir au musée Espace automobiles, dans le centre de Romorantin-Lanthenay.

Musée Matra MATRA P18 1982

Un musée ne remplacera jamais le poumon économique que peut être une usine automobile. Fermée en 2003, l’usine Matra de Romorantin-Lanthenay (qui a sorti plus d’un million de voitures, entre 1964 et 2003) a laissé au musée Espaces automobiles Matra le soin de faire perdurer la mémoire de la formidable épopée du petit constructeur qui a tutoyé les plus grands. Matra les a même mis au pas en compétition, en remportant un titre de champion du monde de Formule 1, et trois victoires aux 24 Heures du Mans.

Musée Matra MATRA MS11-12 FORMULE 1 1968

Matra, c’est aussi la voiture des copains (la M530), des petits coupés à trois places de front (Bagheera et Murena), l’inimitable Rancho, sorte de SUV avant l’heure, et surtout le phénomène Espace, qui a remis au goût du jour en Europe, au milieu des années 1980, le concept du monospace, commercialisé par Renault. Voilà pour la partie émergée de l’iceberg, connue du public. Le musée, installé en mai 2000 dans des locaux appartenant à la ville de Romorantin (les anciennes usines de fabrication de caméras Beaulieu) rappelle aussi que Matra fût un incroyable laboratoire, un bureau d’études fourmillant d’idées tapant régulièrement aux portes des constructeurs. Avec plus ou moins de succès.

Musée Matra RENAULT ESPACE

En trois espaces, le musée retrace l’aventure en compétition, la glorieuse décade 1965-1974, les productions de série, et, en sous-sol, un véritable trésor : les prototypes et autres études de style. S’y trouve notamment une Bagheera équipée d’un V8, qui devait aller poser ses pneus aux USA, tuée dans l’oeuf par le choc pétrolier. Ou encore l’étude P18, qui allait donner naissance à l’Espace. La Zoom, concept d’urbaine électrique rétractable, présenté par Renault, figure en bonne place au musée Matra : elle est née de la collaboration entre le petit poucet de Romorantin et le géant de Billancourt.

Plus tôt, en 1989, le projet P38, finalement appelé M25, pour fêter les vingt-cinq ans de Matra, est une ode au sport auto dans le civil : un moteur Renault à 16 soupapes, auquel Matra a greffé un turbo, et qui atteint 185 chevaux, est implanté dans un engin qui affiche un poids total de 650 kilos. Conséquence : une accélération entre 0 et 100 km/h donnée en 4,5 secondes.

A ne pas rater non plus, les plans-côte de certains modèles, des maquettes et autres illustrations qui habillent les murs, laissant l’impression que les bureaux d’étude secrets sont enfin accessibles. Pour qui n’a jamais entendu le bruit du V12 Matra, un pélerinage s’impose dans la salle des moteurs.

www.museematra.com 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s