Que ceux qui voulaient éventuellement parader le coude à la portière et les cheveux aux vent cet été dans leur Renault Wind flambant neuve en seront pour leurs… frais. Renault a décidé de commercialiser son dernier petit roadster à deux places et toit escamotable rotatif en septembre.
Question timing, on a vu plus ingénieux. Les commandes sont prises dès ce mois-ci en France. La livraison interviendra alors qu’il faudra compter sur une belle arrière-saison pour goûter aux joies d’un des cabriolets les plus accessibles du marché du neuf.
Les tarifs et la gamme Wind ont été dévoilés. Deux finitions, et deux motorisations sont disponibles dès le lancement. Désormais suffisamment rare pour être signalé, Renault fait l’impasse (momentanément ?) sur le Diesel. Et reste gardien du temple des puristes pour qui, malgré les « exploits » de BMW, Mercedes ou Audi en la matière, un moulin à mazout peu mélodieux n’a rien à faire sous la robe d’un coupé ou d’un cabriolet.
On se félicitera autant d’une telle option, si elle se vérifiait, que quelques récents exemples d’association d’un petit Diesel à un cabriol alourdi ont donné des résultats désastreux, en termes d’agrément, qu’il s’agisse d’une Citroën C3 Pluriel 1.4 HDI 70 ch ou d’une Opel Tigra TwinTop 1.3 CDTI 75 ch.
Offrir un dCi 65 (pour maintenir un prix de vente sérieux) à la Wind serait un pur non-sens. Tandis qu’avec les 1.2 TCE 100 ch et 1.6 16V 133 ch de la Twingo, la carte de visite est déjà plus alléchante.
Le 1.2 TCE est disponible en finitions Dynamique ou Exception. Le « gros » 1600 ne titille que le luxe, avec l’Exception. Bonne surprise, la finition Dynamique est déjà bien dotée en série : climatisation manuelle, sièges sport, régulateur de vitesse, toit pivotant électrique, volant et pommeau en cuir, jantes alu 16 pouces, projecteurs antibrouillard et radio CD MP3. De quoi assurer le service minimum pour cruiser.
L’Exception ajoute la climatisation automatique, l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces, un ESP, des jantes alu 17 pouces et une radio plus puissante avec fonctionnalité Bluetooth. La finition Collection se distingue, elle, outre l’équipement de l’Exception, par une déco chromée, des jantes diamantées et un intérieur cuir.
Renault reste (relativement) raisonnable question tarifs… même si la Wind reste une stricte deux places : 17.500 € pour la 1.2 TCE 100 Dynamique ; 18.500 € la 1.2 TCE 100 Exception ; 19.500 € la 1.6 16V 133 Exception. La version Collection s’échange contre 20.000 € en TCE 100 et 21.000 € en 1.6 16V 133. A titre de comparaison, une Citroën C3 Pluriel vaut 17.850 € en version 1.4i 75 ch.
Pour quatre vraies places, et la possibilité de rouler davantage découvert que dans la Wind. L’Opel Tigra Twintop valait, il y a moins d’un an, 18.400 € en entrée de gamme Enjoy 1.4i 90 ch, et 20.800 € motorisée par le 1.8 Ecotec 125 ch. Autre concurrente de la Wind : la Peugeot 207 CC 1.6 16V 120 Sport, à 19.550 €. Plus chère, mais dotée d’un désormais classique toit rétractable dans le coffre.
Reste à savoir si la Renault Wind remplit ses obligations de voiture-plaisir au grand air. Difficile, en mode statique, de ne pas être interrogatif sur le sentiment d’engoncement, dû à la faible hauteur des vitres latérales. Et le toit rotatif, libère-t-il suffisamment d’espace pour se sentir dans un vrai cabriolet ? Pas si évident, avec un pare-brise qui remonte très haut.
Si c’est pour avoir l’impression de rouler dans une auto dotée d’un simple toit ouvrant, autant se rabattre sur une Twingo RS (15.900 €) plus accueillante, plus pratique, avec les options toit ouvrant (590 €) et régulateur de vitesse (250 €). A équipement et motorisation équivalente, le surcoût de la Wind s’élève à 2.350 €.