Complaintes d’une C2

Des lecteurs qui laissent un message, un commentaire, envoient un petit mot, c’est de l’ordre du courant. Une auto qui raconte sa vie, ça l’est un peu moins. C’est pourtant ce qui s’est passé. Voici le petit billet d’une Citroën C2 « de service », qui a rendu de fiers services à une consoeur pendant quatre ans. Délaissée de force, en vertu d’un contrat de location, au profit d’une Twingo, toujours de « service », mais toute neuve. Ainsi va la vie des autos de sociétés. Entre agacement, dépit et revendication, c’est beau, une C2 qui se livre…

 » C’était son dernier jour à mon volant et pourtant, elle n’a rien lâché, même pas versé une ‘tite larme en me confiant au carrossier de chez Citroën. Ah, la bougresse. Quatre ans de bons et loyaux services et pas un « merci ». Jamais je ne l’ai lâchée, moi, lorsqu’il fallait l’emmener dans ses coins boueux, en reportage à Tataouine-les-Bains, jamais de problème au niveau du moteur, jamais un pneu ne lui a fait faux bond… Tu m’diras, ça me fera des vacances. Elle était quand même spéciale cette conductrice, avec ses manies de mettre le son à fond et de conduire de façon crispée et de laisser traîner des miettes sur mes sièges, de me coller des autocollants GRD par-ci, Page 24, par-là … Sans parler des blessures qu’elle m’a infligées : trou dans le tapis, rayures au flanc droit, fracture du rétro droit. Pas douée ! Les fois où elle a pris la peine de me laver se comptent sur les doigts d’une main. Nan, la seule chose de bien chez cette fille, c’était son petit copain. Lui, je l’ai tout de suite aimé. Alors que sa moitié se foutait de moi comme de ses premiers enjoliveurs, lui avait une conduite délicate, changeait mes ampoules, vérifiait mes niveaux, bref, il me portait grande attention, lui savait qu’un petit cœur battait sous mon capot. Ah ! Si seulement mon prochain propriétaire pouvait être comme lui… « 

C2

NDLA : La Citroën C2 a été commercialisée en 2003, et a ouvert la gamme Citroën jusqu’à l’arrivée de la C1. Basée sur ue plate-forme technique de C3, elle en reprend plusieurs éléments. A commencer par la planche de bord, et l’ensemble des motorisations. Le style extérieur, en revanche, n’a rien de commun avec la C3. Longue de 3,66 m, plus anguleuse, caractérisée par la forme des vitres latérales arrières et le hayon qui s’ouvre en deux parties (une ridelle capable de supporter cent kilos, et la vitre).

A l’intérieur, Citroën a tenté de la démarquer de la C3 par des associations de couleurs (pommeau de levier de vitesse, accoudoirs et sièges) plus audacieux. A l’arrière, possibilité était offerte d’avoir recours à deux sièges indépendants coulissants.

Disponible avec un seul moteur diesel (le 1.4 HDI de 70 ch), la citadine Citroën a été davantage bichonnée avec sa gamme de moteurs essence. Au-delà des vieillissants 1.1 60 ch et 1.4 75 ch, la puce Citroën a eu droit un court moment au 1.4 16V 90 ch associé au système Stop&Start, mais surtout à deux exécutions du 1.6 16V : 110 ch, mais surtout 125 ch, dans la tonitruante VTS, digne petite fille de la Saxo VTS. La finition sportive VTS a été quelque temps associée au 1.6 HDI de 110 ch,disponible au tarif exorbitant de 18.150 euros (septembre 2009).

Les tarifs, c’est ce qui a en partie (avec une finition assez légère) piraté la carrière de cette auto attachante : plus élevés que ceux des concurrentes directes (Fiat 500, VW Fox, Peugeot 206+ et Renault Clio Campus), et relativement proches de ceux des reines de la catégorie supérieure, Clio, 207 et Polo en tête.

La production de la Citroën C2 a été arrêtée en novembre 2009. Un peu plus de 600.000 exemplaires sont sortis des chaînes d’Aulnay-sous-Bois.

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