PAR BENOÎT FAUCONNIER
Un licenciement collectif les attend, suivi de la fermeture pure et simple du site, dans la zone du port d’Anvers.
General Motors met à exécution un plan de sauvetage de la firme allemande, qui prévoit notamment une baisse de 20 % de ses capacités de production. Le plan prévoit la suppression d’un total de 8.300 emplois en Europe, et des aménagements dans d’autres usines de la marque.
A cette époque, Opel avait expliqué, dans un communiqué, qu’ « il n’y a pas de projets de production de véhicules compacts à l’usine GM d’Anvers après 2010. Il n’est cependant pas question d’une fermeture d’usine, mais des améliorations nécessaires doivent être atteintes. Il n’y a pas de décision sur la production future et GME travaille, avec les partenaires sociaux, à des options pour des activités d’assemblage en volumes équitables pour Anvers« . Dur, dur, dans ce cas, de maintenir le moral des troupes.
Une équipe de production (1.400 personnes) avait déjà été supprimée dans la foulée, à Anvers. Cette année-là, Carl-Peter Forster, président de General Motors Europe, avait même déclaré : « Nous allons évaluer avec les partenaires sociaux les options alternatives pour la période après 2010« .
L’assemblage d’un nouveau SUV à Anvers, pourtant acté avec le gouvernement flamand, a par ailleurs fait chou-blanc, Opel préférant envoyer sa production chez Daewoo, en Corée du Sud.
Nouveau coup sur la tête en septembre 2009, en plein feuilleton du rachat d’Opel par Magna. Siegfried Wolf, le président de l’équipementier, avait clairement annoncé, à Francfort, que dans le cadre du dossier de reprise de la marque à l’éclair, l’usine d’Anvers serait sacrifiée. Siegfried Wolf avait présenté un plan faisant état de 10.500 suppressions de postes en Europe, dont 4.000 en Allemagne.
La fermeture de l’usine d’Anvers devrait intervenir cet été. La date du 30 juin a été avancée, mais pas confirmée. Le site est bloqué depuis mercredi après-midi : plus une voiture neuve ne sort de l’usine.
La Belgique compte encore quatre usines d’assemblage : VW-Audi, près de Bruxelles (2.000 personnes), Opel Anvers (2.600), Ford (près de 5.000) et Volvo (4.200). Après la fermeture de Renault Vilvoorde en 1997, l’industrie automobile occupait deux fois plus de salariés: ils étaient environ 30.000. Sans compter les sous-traitants et équipementiers.