PAR BENOIT FAUCONNIER
La Peugeot de la rupture, c’est elle. En tout cas, le constructeur la présente comme telle, à demi mots. La SR1, c’est un concept-car à l’allure d’un coupé deux portes grand tourisme, portant apparemment quelques signes distinctifs de la future identité visuelle de la marque au Lion.
Retrouver une patte Peugeot, cela devenait urgent face à l’insolence du cousin d’à côté, Citroën, décomplexé depuis la reprise en main du design par les équipes de Jean-Pierre Ploué.
La SR1, longue de 4,82 m, semble conçue pour assumer la filiation avec ladite 406 Coupé, présentée en 1996. Et quitte à ouvrir la chasse aux références visuelles, le long capot renvoie aux Honda S2000 ou Aston Martin DB7. Voire même à la Mercedes SLR quant aux proportions générales et la poupe.

Ce cabriolet trois places aux allures de coupé, grâce à un hard top particulièrement bien intégré (pas de toit rétractable automatique), cache une technologie hybride identique en tous points à celle du concept RC Hybrid4, montré à Paris en octobre 2008 : un moteur essence 1.6 THP de 218 ch à l’avant, couplé à un moteur électrique de 95 ch aux roues arrières. Celui-ci, seul, permet une propulsion toute électrique, sans aucune émission de CO2, pendant… 12,5 km.
Si la technologie paraît maîtrisée (Peugeot prévoit la commercialisation d’une 3008 Hybride HDI), le message se situe désormais dans la capacité du constructeur à maintenir l’exploration des voies du haut de gamme. La SR1, qui sera présentée au public à Genève, en mars, suit une longue lignée de concept cars mêlant sport et luxe.
En octobre 2004, à Paris, sport toujours avec la 907, toujours un coupé, plus lourd et ostentatoire, cette fois au capot très long, abritant deux V6 essence accouplés délivrant 500 ch.
PHOTOS PEUGEOT (SR1) ET BENOIT FAUCONNIER