PAR EMMANUEL CREPELLE
Faites-moi plaisir. Oubliez durant 6 mn 50 le politiquement correct, les bonus-malus, les taux de CO2, les limitations de vitesse, les consommations, les véhicules « hybriques » et le bioéthanol.
Rêvez avec moi d’un monde où les moteurs n’ont pas à demander la permission pour gueuler, où les pneus coûtent si peu chers qu’on peut les faire fondre sur le bitume comme une glace Haagen Dazs oubliée au soleil.
Un univers qui transformerait nos petites bolides made in China bien sagement rangés sur nos étagères en bêtes féroces, qu’on pousserait en zone rouge ! Une zone sans limite dont les cabines de radar ne serviraient qu’à nous tirer le portait en souvenir au lieu de nous réduire au triste sort de piéton. Mais ce n’est pas demain la veille.
Heureusement certains grands enfants continuent à jouer avec les voitures. Pas du Dominique Chapatte qui se la joue pépère bien assis dans des bêtes de salon, mais du viril, du sportif, du cinglé. Des exemples : transformer une Renault Espace en cabriolet et tester la solidité sous un rouleau de lavage, ou faire sauter un bus par-dessus des motos, voire faire la traditionnelle course entre une auto et un avion !
Et il y a des moments de pure jouissance comme lorsque le pilote de rallye, Ken Block, prend le volant de sa Subaru et va faire quelques glissades sur un aérodrome. Des images sublimes de la BBC pour son émission Top Gear, et une leçon de conduite à qui perd le contrôle dès les premiers flocons ! Comme on dit dans ces cas-là, attention les enfants il ne faut pas reproduire cela à la maison. Merde, je redeviens politiquement correct !